Des Legendes D'aenarok

Des Legendes D'aenarok Berger Australien

Berger Australien

Cette page est un peu longue mais elle n'a pas pour vocation de faire peur! Elle sert simplement à vous informer sur ce sujet afin d’interroger les éleveurs en toute connaissance, et ainsi choisir un chiot avec discernement, en sachant que ses parents auront été testés au préalable.

La santé chez l'aussie - Les tests à effectuer

La santé chez l'aussie - Les tests à effectuer

Dans la sélection de ses reproducteurs, l'éleveur pratique un certain nombre de tests de dépistage de tares ou problèmes génétiques, afin d’écarter tout sujet qui présenterait des éléments n’allant pas dans le sens du standard, ou tout simplement de la bonne santé des futurs chiots.


Le berger australien est resté un chien robuste et assez rustique, généralement en bonne santé. Sa longévité moyenne est de 12 à 14 ans mais il peut parfois atteindre les 17 ans.

Cependant, malgré sa santé solide, la race peut présenter certaines "tares" (comme toutes les races) dont un éleveur consciencieux va tenter d'enrayer le développement par des mariages sérieux et réfléchis. Pour faire un mariage approprié, qui ne propage pas les tares, il faut donc tester les reproducteurs pour déceler les différentes maladies.

Les plus courantes, chez le berger australien :

 

Santé

Les Maladies Héréditaires Oculaires Canines (ou MHOC) dont la Cataracte juvénile, l’Atrophie Rétinienne Progressive (APR), l’Anomalie de l’œil du Colley (AOC), l'hypoplasie choroïdienne, le colobome,… Sans entrer dans le détail de chacune de ces pathologies, il faut bien garder à l'esprit qu'elles impliquent toutes des "défauts" de constitution du tissu dans différentes zones de l’œil. Elles vont provoquer des troubles visuels plus ou moins invalidants pour le chien allant d'une simple gène visuelle (liée par exemple à la luminosité) jusqu'à la cécité. Le test de dépistage se fait chez un vétérinaire ophtalmologiste agrée par la Société Centrale Canine, en principe une fois par an (ou deux ans). La plupart des maladies oculaires affectant le plus souvent le berger australien sont évolutives et peuvent apparaître après plusieurs examens "sains". Il est donc utile de compléter ces examens visuels par des tests ADN (qui se pratiquent parfois dans des laboratoires aux Etats-Unis). Cela concerne notamment les pathologies suivantes :

L'AOC (Anomalie de l'oeil du Colley) : il s'agit d'une maladie due à un défaut de développement de la choroïde souvent associé à un "trou" dans le disque optique (colobome) affectant la rétine et/ou le nerf optique et touchant les deux yeux. L'atteinte peut être variée. De nombreux chiens touchés par cette maladie ont une vision quasi-normale mais ils sont exposés aux risques de décollement de rétine et d'hémorragies rétiniennes conduisant à la cécité.


L'APR-prcd (Atrophie progressive rétinienne) : Il s'agit d'une maladie fréquemment rencontrée chez le chien et qui touche donc un certain nombre de races. Cette maladie génétique va provoquer la dégénérescence puis la mort de cellules de la rétine qui jusque là semblaient se développer normalement. Les premiers symptômes vont généralement être une cécité nocturne (atteinte des cellules "travaillant" à des niveaux de lumière basse) puis l'atteinte va gagner les cellules fonctionnant en pleine lumière et provoquer à plus ou moins long terme la cécité totale. Comme pour l'AOC la maladie touche simultanément les deux yeux.                                                      


Pour l'AOC et l'APR, le mode de transmission de la maladie est héréditaire selon un mode autosomal récessif, ce qui signifie que chacun des parents doit être "porteur" (ou affectés) de la maladie pour qu'elle soit transmise aux chiots. Un chien sain n'a pas le gène de la maladie (on parle "d'homozygote normal", +/+). Un "porteur" a le gène de la maladie et un gène normal (on parle "d'hétérozygote muté", +/-). Un chien "affecté" présente les deux gènes de la maladie (on parle "d'homozygote muté", -/-). Un chien affecté ne doit donc jamais reproduire. Un chien "porteur" devra lui, toujours être marié à un chien "sain". Il naitra alors des chiots "porteurs" qui ne développeront pas la maladie et des chiots sains mais aucun chiot "affecté".

L'HSF4 (cataracte juvénile) : L'oeil contient une petite lentille flexible appelée "cristallin", qui permet au chien d'accommoder sa vision afin de distinguer les différents objets observés. Ce cristallin doit être parfaitement transparent pour laisser passer correctement la lumière. La cataracte est due au vieillissement du cristallin qui le rend progressivement opaque (normal chez un vieux chien). La forme héréditaire de la cataracte peut se développer à partir de 6 mois à 1 an (plus généralement vers 3 ou 4 ans). Le test de dépistage du HSF4 ne permet pas de dire si l'animal développera cette forme de cataracte juvénile mais évalue la prédisposition du chien à développer cette pathologie. Ce test permet d'éviter la prise de risques en écartant les chiens "homozygotes mutés" (-/-) de la reproduction.

Santé

La dysplasie des hanches (et des coudes) : L'examen s'effectue après 15 mois selon un protocole très strict établi par le Club de race et doit être suivi d'une lecture officielle (pour les hanches) par un lecteur désigné par le Club. La dysplasie de la hanche est due à une malformation de l'articulation coxofémorale. La tête du fémur ne s'emboîte pas parfaitement dans sa cavité. Il en résulte un mauvais mouvement entraînant des troubles de la marche plus ou moins prononcés. Dans les cas les plus légers, la dysplasie peut être quasiment asymptomatique mais dans les cas plus avancés, le chien ne peut même plus marcher.Cette maladie ayant une composante héréditaire, il est indispensable de tenir compte des résultats de ce test avant la mise en reproduction. Les stade A (aucun signe de dysplasie coxo-fémorale) et B (état sensiblement normal) sont considérés comme normaux. Les stades C, D et E sont considérés comme "atteints" allant de la dysplasie légère à la dysplasie sévère. Un chien présentant une dysplasie sera ainsi écarté de la reproduction et sera surveillé dans son quotidien notamment pour s'assurer qu'il ne souffre pas physiquement de ce problème.

Santé

L'anomalie génétique du gène MDR1 : Contrairement aux précédents, ce test ne donne pas d'éléments en faveur ou non d'une pathologie. Il permet d'évaluer une sensibilité médicamenteuse. Nous souhaitions nous arrêter plus particulièrement sur cet élément car le berger australien fait partie des races parmi lesquelles on trouve des sujets « potentiellement sensibles » (-/+) et des sujets sensibles (-/-) à certains médicaments. Il est donc important de comprendre ce qui est en jeu. Chez le Berger australien, environ un chien sur deux est porteur de cette mutation génétique dans le gène MDR1.

Pour résumer, lorsque le gène MDR1 ne fonctionne pas de manière habituelle, les molécules contenues dans certains médicaments ne sont plus éliminées normalement et s'accumulent dans le cerveau en traversant la barrière hématoméningée. Elles deviennent alors toxiques et stockées en quantités trop importantes, elles peuvent provoquer une forte intoxication, des réactions neurologiques (convulsions par exemple) et éventuellement la mort de l'animal. En dehors de cela, la mutation ne dérange pas sa vie.

Il ne s’agit pas de paniquer inutilement, mais plutôt de se montrer vigilant quand des médicaments doivent être administrés à votre aussie. nous avons nous-même un chien dit « sensible » et d'autres « potentiellement sensibles » , mais ça ne les empêche pas de vivre leur vie de chien et d’avoir de multiples activités ! Nous sommes juste attentifs aux médicaments qui leurs sont prescrits…

Certains médicaments sont connus pour provoquer une grande toxicité (en lien avec cette mutation génétique), il suffit donc de les bannir pour votre chien s’il est sensible : Ivermectine (antiparasitaire), Doxorubicine, Vincristine, Vinblastine (anticancéreux), Lopéramide (anti diarrhéique), …

Et d’autres sont seulement suspectés d’être toxiques, mais dans le doute, ils sont à éviter: Digoxine (cardiogénique), Butorphanol (antalgique), Domperidone (antihémétique), Milbemycine (antiparasitaire), Acepromazine (tranquilisant), …

Dans tous les cas, le principal est d’être vigilant, en adoptant certains comportements de prévention tels que : Ne pas pratiquer l’auto-médication (ne pas administrer de médicaments pour « humains » par exemple), ne pas laisser votre chien manger d’excréments de chevaux, moutons, … ou autres animaux qui pourraient avoir été traités avec les molécules incriminées, et surtout avertissez bien votre vétérinaire de la sensibilité réelle ou potentielle de votre chien (au besoin en lui fournissant la liste des molécules à ne pas utiliser).


Il existe aussi de petites affichettes à coller dans le carnet de santé

L’éleveur peut également faire tester ses reproducteurs pour d’autres problèmes comme l’épilepsie (convulsions provoquées par une défaillance cérébrale qui vont induire des contractions musculaires incontrôlées), les maladies auto-immunes, … s’il en fait le choix.

Il ne faut pas hésiter à demander à l’éleveur en quoi consistent les tests et à quoi ils servent.



 

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